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IV] Les Grands officiers
2.1. Les officiers français
 

Philippe Pétain

Maréchal et homme d'État français (Cauchy-à-la-Tour, 1856 - Port-Joinville, île d'Yeu, 1951). Issu d'une famille de cultivateurs, il entra à Saint-Cyr et fit carrière dans l'infanterie. Professeur à l'École de guerre de 1901 à 1910, il était parvenu au grade de colonel lorsque le premier conflit mondial éclata. Promu général de brigade en août 1914, il se distingua à la bataille de la Marne (1914), puis dans les offensives d'Artois et de Champagne (1915) et, enfin, à Verdun (1916), où il remporta une victoire défensive qui fut décisive pour la suite des opérations. En mai 1917, il remplaça Nivelle comme commandant en chef des armées françaises; il sut redonner confiance aux troupes et restaurer la discipline qu'une guerre longue et cruelle commençait à saper. Devenu maréchal de France en 1918, le vainqueur de Verdun dirigea la campagne du Rif (1925). La suite de sa vie ne concerne pas la Première guerre mondiale.

Ferdinand Foch

Maréchal de France, de Grande-Bretagne et de Pologne (Tarbes, 1851 - Paris, 1929). Polytechnicien et artilleur, disciple de Napoléon, celui qui devait être l'un des principaux artisans de la victoire alliée, en 1918, enseigna à l'École de guerre, puis se vit confier la direction de celle-ci en 1907. En septembre 1914, placé à la tête de la 9e armée, ce partisan de la guerre offensive contribua, par sa contre-attaque énergique dans les marais de Saint-Gond, à la victoire de la Marne. Après avoir coordonné les offensives de l'Artois (1915) et de la Somme (1916), il succéda à Pétain comme chef d'état-major général (1917) et se rendit en Italie pour rétablir la situation compromise par la déroute de Caporetto. À la suite de la conférence franco-anglaise de Doullens (26mars 1918), il fut nommé généralissime des armées alliées sur le front Ouest, puis sur tous les fronts.

   

Foch et Pétain
 
Foch (à gauche) et Pétain (à droite)
 
  En juillet 1918, il réussit à bloquer l'attaque de Ludendorff en Champagne (deuxième bataille de la Marne), et lança aussitôt une offensive vaste et continue, qui s'acheva par l'Armistice du 11novembre 1918, auquel il présida à Rethondes. Il refusa, après la guerre, de participer de façon active à la vie politique.
 
 
 
Nivelle  

Georges Robert Nivelle

Général français (Tulle, 1856 - Paris, 1924). Commandant de la IIème armée en mai 1916, il lança avec succès plusieurs contre-offensives, ce qui lui valut d'être choisi, en décembre, pour remplacer Joffre à la tête des armées du Nord et de l'Est. Il décida de mettre fin à la guerre d'usure menée autour de Verdun et de revenir à «l'attaque brusquée». Mais l'offensive qu'il déclencha le 16avril 1917, sur le Chemin des Dames, se solda par un échec et de lourdes pertes en vies humaines. Nivelle fut remplacé un mois plus tard par Pétain et prit, en décembre 1917, le commandement des troupes françaises d'Afrique du Nord.

Joseph Joffre

Maréchal de France (Rivesaltes, 1852 - Paris, 1931). Polytechnicien, il servit, à partir de 1885, dans l'arme du génie en Indochine, en Afrique et à Madagascar, et devint chef d'état-major général en 1911. À la tête des armées du Nord et de l'Est en 1914, il subit des revers sur la ligne Somme-Verdun. Son plan de retraite stratégique lui permit toutefois de sauver l'armée de l'encerclement et de gagner la bataille de la Marne (5-10 septembre 1914), puis d'enrayer la «course à la mer» des forces allemandes (batailles de l'Yser et d'Ypres, octobre-novembre 1914). Il devint commandant en chef des armées françaises en décembre 1915, mais l'échec relatif à l'offensive de la Somme, qui fit des centaines de milliers de morts, lui coûta son poste. Il fut remplacé par Nivelle mais fut fait maréchal de France en décembre 1916.

  Joffre
 
Le Maréchal Joffre
 
 
2.2. Les officiers allemands
 
 
Guillaume II : le Kaiser

(Potsdam, 1859 - Doorn, Pays-Bas, 1941). Roi de Prusse et empereur allemand (1888-1918). Intelligent, mais influençable et enclin à porter des jugements superficiels, il entendait pratiquer une politique d'expansion et de prestige à l'extérieur, d'essor économique et de réalisations sociales à l'intérieur. Ayant contraint le vieux chancelier Bismarck à démissionner, il choisit des collaborateurs plus souples, comme Caprivi, Bülow, Bethmann-Hollweg. Le règne fut marqué par un prodigieux essor industriel et commercial et par un renforcement de la puissance militaire du pays, notamment de la flotte confiée à l'amiral vonTirpitz. Dans le domaine des Affaires étrangères, l'empereur hésita sans cesse sur le choix de ses alliés. Après avoir tenté de s'entendre avec la Grande-Bretagne, il s'aliéna ce pays en soutenant les Boers (1896) et en pratiquant une politique d'expansion maritime et coloniale inquiétante pour l'impérialisme britannique. Finalement, ce fut l'alliance avec l'Autriche-Hongrie qui demeura le pivot de la politique extérieure allemande; l'initiative imprudemment abandonnée à l'Autriche-Hongrie dans les Balkans fut à l'origine du conflit mondial qui éclata en 1914. Pendant la guerre, Guillaume II ne joua qu'un rôle de second plan. Contraint d'abdiquer par le mouvement révolutionnaire de novembre 1918, il se réfugia aux Pays-Bas. Le traité de Versailles le déclara responsable de la guerre.

 

 

 

Kaiser
 
Le Kaiser

Helmuth, Comte von Moltke

Né 1848 – mort en 1916, général de division en 1902, Pendant la guerre franco-allemande de 1870 il servit avec le 7e régiment de grenadier et fut cité pour bravoure. Il remplaça Schlieffen en 1906 comme chef d'état-major général, mais il fut relevé de son commandement à l'issue de la bataille de la Marne (1914), où sa stratégie fut mise en échec. Epuisé par la maladie, il a été remplacé dans ses fonctions par le général Falkenhayn, ministre de la guerre du Kaiser.

 

Moltke
 
Helmuth von Moltke

Erich von Falkenhayn

Général allemand (Burg Belchau, près de Grudziadz, 1861 - château de Lindstedt, près de Potsdam, 1922). Il succéda à Moltke comme chef du grand état-major général en 1914, après la défaite de la Marne. Sa stratégie de la guerre d'usure entraîna sa démission après l'échec de Verdun (1916). Il commanda ensuite la IXe armée en Roumanie, puis dirigea les opérations de Palestine (1917-1918) et occupa l'Ukraine (1918).

Autres généraux allemands (portraits du journal Mirroir)